L’envers du décor
Tu me dis sublime, tu te dis comblé,
Tu es là devant moi les yeux bandés et je ne suis là plus que pour ton plaisir,
Les bougies sont allumées, nos jouets attendent sagement posés sur la table basse,
Plantée sur mes talons aiguilles je joue avec ton corps offert, mes mains ne tremblent pas,
Pourtant, il y a tout ce que tu ne vois pas, tout ce que à quoi tu ne penses pas, tout ce que tu ne peux imaginer…
Le choix du scénario tout d’abord, tes envies te conduisent parfois (trop peu d’ailleurs) à me laisser les rennes de nos jeux, de Maître exigeant tu deviens soumis magnifique, et moi je me torture le cerveau durant des semaines pour trouver les plus délicieux des sévices, le plan qui te fera tripper, ou les personnes que nous aimerions rencontrer (et que je n’ai pas encore trouver).
L’intendance : Il me faut me débarrasser des jeunes pour que nous puissions avoir la maison pour nous seuls, il me faut préparer un dîner qui te plaira, il me faut rendre la maison présentable.
Ensuite, les préparatifs, je cours les magasins pour trouver l’objet qui te fera défaillir, le matériel qui fera de moi une bricoleuse hors paire.
Il me faut gérer la pression, je n’ai pas le droit à l’erreur, toi tu ne t’es jamais trompé, tu ne m’as jamais déçue, tu as mis la barre haute…
Dans quelques minutes tu seras là, j’ai la gorge nouée, les mains moites, envie de faire pipi toutes les cinq minutes, car nous sommes adeptes de pluie dorée mais je ne suis pas une grande donneuse, alors avant ta venue je suis obligée de boire au moins 1.5 litre de thé.
Ca y est tu frappes à ma porte, une grande inspiration plus tard je suis en train de déshabiller lentement et voilà déjà la première épreuve… tes chaussures que je n’arrive pas à t’enlever, rester calme…
Tu as les yeux bandés et je te guide doucement dans le salon, ne pas se prendre les talons aiguilles dans le draps qui est posé sur le sol, faire attention à ce que tu ne te cogne pas les orteils au pied de la table.
Ensuite commence pour toi la valse de mes tortures, oui mais… il faut maintenant apprendre à doser, pas trop doucement, pas trop fort, pas trop peu, pas trop…. Et puis tu as les bras attachés au dessus de la tête n’as-tu pas mal au épaules, et les pinces sur tes seins ne te font elles pas trop souffrir, et combien de poids à celle accrochées à tes couilles.
Les glaçons ou sont passés les glaçons ? Les voilà ouf, mais maintenant j’ai perdu le briquet pour allumer la bougie… Prendre des photos sans te donner l’impression de te délaisser, sans couper le fil de nos jeux.
Changer les pinces sur ton sexe, mettre celle qui vibre, oui mais est ce que tu aimes ? Cette sensation de vibration ne t’agace t elle pas ?
Zut j’entends dehors mon frère qui arrive avec ses enfants, tu dois les entendre toi aussi, cela va te déconcentrer, te faire débander.
J’ai mal aux pieds, je quitte en douce mes escarpins… Ne pas oublier de boire encore…
Mélanger le chaud et le froid, alterner la douleur et les caresses, les douces tortures et les baisers.
Ne pas oubliez ces mots que tu aimes tant, et que je n’arrive pas encore à dire, attendre tes demandes qui ne viennent pas et qui ne me permettent pas de dire ses phrases que j’ai si longuement répétées pour qu’elles te paraissent véritables.
Oubliez que je suis ta soumise, ou ai-je foutu l’appareil photo, ne pas trop serrer la corde qui maintenant enserre tes couilles, j’ai encore envie de pisser mais il est trop tôt, le gel est trop loin de moi et j’ai déjà mes doigts dans ton cul, je n’arrive plus à mettre mes escarpins car mes pieds ont gonflés, quelle heure est il ?? Le jeu a-t-il assez duré, en veux tu encore ?
Et puis il y a toutes ces émotions, l’amour (et oui encore) qui envahit mon coeur, l’envie qui me vrille les entrailles, la peur qui fait dégouliner dans mon dos cette sueur froide, le doute de ne pas te combler, de dépasser tes limites ou de ne pas aller assez loin, mes larmes quand tu me demande de te battre et que tu ne vois pas couler sur mon visage, le désir qui me fait mouiller, les frissons lorsque tu soupires, la fierté lorsque tu résistes, le besoin lorsque je suis contre toi.
Emotions puissantes, bouleversantes, renversantes, qui me donne envie encore et encore…
Je ne cesse de me nourrir de toi, de tes regards, de tes soupirs, de tes jouissances, de tes humeurs, de nos mots et de nos maux.
Je suis dépendante de Toi, tu es la plus douce des drogues,
A Toi à jamais, A nous à jamais
Cypris
Le 17 Mai 2009
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